Avez-vous la Tête de l'emploi ?

Ils sont 36. Nadège, Gaël, Clément, Antoine... sont quelques-uns des nouveaux visages de la saison 3 de La Tête de l'emploi. La série est de retour chaque samedi à 18h55 sur les antennes de France 3 Bretagne avec 36 nouveaux portraits de réussite d’intégration professionnelle d'hommes et de femmes en situation de handicap. Une coproduction LADAPT et France 3 Nord-Ouest en partenariat avec l’Association des Mousquetaires pour les Handicapés et leur Insertion.
Changer le regard sur l'emploi et le handicap
Avec émotion et bienveillance, la Tête de l'emploi nous plonge en immersion sur le lieu d’activité, d'hommes et de femmes en situation de handicap, visible ou invisible. Programme court (1’30), la série valorise, sous forme de témoignages croisés, l’emploi des personnes handicapées dans le milieu de l’entreprise.
L’aventure, commencée en 2013, se poursuit en avril 2017 avec le lancement de la saison 3 sur les 24 antennes de France 3 Nord-Ouest, tous les samedis à 18h55, avant le journal régional.
Durant la Semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées (13 au 19 novembre 2017), la série sera diffusée quotidiennement.
Voir tous les premiers épisodes de la saison 3 sur notre chaîne Youtube
« Rien que de voir mes collègues tous les matins, c’est du bonheur »
Cette phrase prononcée par Nadège est vraisemblablement la plus belle preuve d’une intégration professionnelle réussie. Pourtant son parcours n’a pas été facile. Après son AVC, elle a dû envisager une reconversion.
Je ne parlais plus anglais, et français difficilement. Quand j’ai trouvé ce travail d’assistante comptable, c’était magique.
On retrouve la même motivation chez Gaël atteint de schlérose en plaques depuis 20 ans.
Mon travail d’animateur à France Bleu Breizh Izel me permet de me lever chaque matin, ça me fait du bien et je pense que ça fait du bien aussi aux gens qui écoutent la radio, d’après les échos que j’en ai.
Ses collègues l’accompagnent depuis toutes ces années dans les différentes étapes de sa maladie pour l’aider au maximum. Sa joie de vivre est stimulante. « Il est toujours rieur, il a un regard distancié sur son handicap ». Gaël reconnait « qu’il a appris à relativiser. C’est peut-être une force ».
Et de la force, il en a fallu aussi à Yves pour mener jusqu’au bout son projet de devenir chauffeur de car.
Beaucoup me disait, avec un seul bras, ça va être dur.
Mais il n’a pas lâché. «Il ne faut pas écouter les autres. Il faut suivre son instinct et foncer ». Il a travaillé pendant un an et demi pour y arriver. Il a appris à être patient et à gérer son stress dans les moments difficiles. « Quand on a un but dans la vie, il faut se battre ». Aujourd’hui, Yves est fier du combat qu’il a mené.
Clément est également heureux d’avoir trouvé son travail de commis de cuisine. Pour les personnes sourdes, c’est difficile. Moi, j’ai eu de la chance de trouver ce métier.Embauché en contrat d’apprentissage pour préparer un CAP, Clément a dû se heurter au départ aux problèmes de communication.
Je leur ai dit, qu’il ne fallait pas qu’ils s’inquiètent. On va utiliser les mimes, on va faire des efforts en articulant bien, et on va écrire au tableau.
Sa détermination était telle, qu’il aidait les autres à communiquer. Aujourd’hui, les échanges se font bien, l’ambiance est bonne et Clément a des rêves... Il aimerait devenir chef.
Volonté, courage, envie et détermination
Dans chacun de ces portraits, la volonté, le courage, l’envie, la détermination sont en toile de fond, véritables moteurs. Collègues et supérieurs hiérarchiques ont également la parole. Ils livrent leur point de vue. Pour eux, dans le travail, il n’y a pas de différence. « Ce sont des salariés qualifiés ». Seule la compétence compte, même si le patron de Samuel, préparateur en légumerie, considère que « la motivation de la personne et l’investissement qu’elle veut y mettre » sont également des facteurs très importants. «Le handicap est secondaire dans le travail». Et la diversité essentielle. Elle apporte réellement aux équipes.
Ca sensibilise tout le monde. Ca améliore le genre humain.
Ces portraits sont de belles leçons de vie et de courage et de formidables témoignages d’espoir et de réussite d’intégration professionnelle.
La réalisation de Gérard Uginet, claire, efficace, tout en finesse, enveloppe avec beaucoup d’empathie et de simplicité naturelle les personnages qui s’expriment sans artifice, avec douceur, sincérité et conviction. Tous les intervenants sont filmés en situation de travail, dans des secteurs d’activités variés.